Maison passive : l’habitat de demain ?

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Maison passive, voilà un terme qui doit d’ores et déjà vous être familier, notamment si vous vous intéressez au domaine de l’immobilier et de l’habitat écologique, en construction comme en rénovation. Le premier bâtiment passif est sorti de terre en 1991 en Allemagne. Depuis, le label bâtiment passif s’est beaucoup généralisé. Mais de quoi est-ce qu’il retourne exactement ?

Maison passive, la définition

Le label bâtiment passif s’adresse avant tout aux constructions neuves et fixe des objectifs de performances énergétiques de l’habitat dans sa globalité. Pour l’atteinte de ces objectifs, les pôles d’isolation (fenêtre, étanchéité à l’air…), de chauffage et de ventilation sont notamment passés au peigne fin.

La technique de construction est non imposée mais la maison passive est toujours caractérisée par une conception tirant le meilleur parti de l’existant : rayonnement solaire, ombre, vent… Au sein d’une maison passive, les besoins en énergie sont réduits du fait d’une utilisation raisonnée de l’énergie solaire vers les pièces de vie notamment. La température intérieure y oscille entre 20 et 25°C toute l’année. Grâce à ça, la chaleur est naturellement présente et conservée au sein de l’habitation : les besoins en énergie sont considérablement réduits. En plus, ce type d’habitat est équipé d’un système de chauffage performant et aux dernières normes et d’une isolation des plus performantes. Tous les composants sont définis par une très haute capacité énergétique.

A titre de comparaison, les performances d’une maison passive sont nettement supérieures à celles d’une maison BBC (Bâtiment Basse Consommation), actuellement la norme en matière de constructions neuves si l’on en croit la RT 2012.

Quels sont les objectifs de la labellisation maison passive ?

La labellisation maison passive est acquise lorsque certains critères de performances plutôt stricts sont respectés. Ces critères sont liés au chauffage, à l’eau chaude sanitaire, à la ventilation ainsi qu’à la consommation totale en énergie. Ci-dessous, retrouvez les principaux critères :

  • Un besoin en chauffage inférieur ou égal à 15 kWh/(m²/a),
  • Une consommation totale en énergie primaire (tous usages confondus) inférieure ou égale à 120 kWh/(m²/a),
  • Une perméabilité à l’air inférieure ou égale à 0,6/heure. Test d’infiltrométrie réalisé par rapport à ça, réalisé sous 50 Pascals de différence de pression inférieure,
  • Une fréquence de surchauffe intérieure (ou supérieure à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.
  • Des critères supplémentaires minimums en matière d’excès d’humidité, de protection thermique minimale (pour chaque composant de construction), de volume sonore, de débit de ventilation moyen (20 à 30 m3/personne/heure en bâtiment résidentiel), de demande en eau chaude sanitaire (25 Litres à 60°C d’eau/personne/jour).

En matière d’habitat passif, on distingue la certification passive classique, Plus et Premium. Ce qui change, c’est la prise en compte de la part d’énergies renouvelables au sein du logement, plus importante pour les bâtiments passifs plus évolués. La demande en énergie primaire renouvelable Ep-R doit être inférieure ou égale à 60 kWh/(m²/a) sur une maison passive traditionnelle, à 45 en certification passive “Plus” et à 30 pour les maisons passives “Premium”.

Maison passive : qu’est-ce que le BaSE ?

La certification bâtiment passif inclue désormais le label BaSE (Bâtiment Sobre en Énergie), qui fixe des conditions de performances quelque peu assouplies. Il s’agit en quelques sortes d’un label attribué aux bâtiments qui ne sont pas en mesure d’atteindre les critères de performance standards du label maison passive, pour une raison ou pour une autre.

Comment se déroule la labellisation bâtiment passif ?

La labellisation d’un bâtiment passif se déroule en trois étapes. La première est l’établissement d’un rapport intermédiaire basé sur le dossier de construction, après la phase de conception. La deuxième consiste en une ou plusieurs visites d’audit réalisées à plusieurs étapes du chantier. Enfin, un deuxième rapport final est établi après réalisation du bâtiment pour attester de sa conformité avec le projet initial. S’en suit l’attribution (ou non) de la plaque “bâtiment passif” et d’un certificat papier.

maison passive

Quel est l’intérêt de vivre dans une maison passive ?

Dans un premier temps, le confort thermique y est beaucoup plus élevé du fait de performances énergétiques supérieures. Qui dit qualités énergétiques supérieures dit également très bon rapport qualité-prix, non pas à l’acquisition (le prix est entre 5 et 10% supplémentaires par rapport à une maison traditionnelle) mais à l’usage du logement par ses habitants. Vivre dans une maison passive, c’est l’assurance de réaliser jusqu’à 90% d’économies de chauffage à l’année, par rapport à une maison traditionnelle dite “ancienne” !

Enfin, la valeur d’une maison passive à la revente est nettement supérieure à celle d’une habitation aux performances énergétiques moindres.

Peut-on obtenir une maison passive en rénovation ?

Sur les habitations les plus anciennes, atteindre un niveau de certification passif est parfois un objectif très difficile à atteindre. L’avantage, c’est que les critères d’obtention de la certification sont assouplis en rénovation : les besoins en chauffage doivent être inférieurs ou égaux à 25 kWh / (m²/a) contre 15 habituellement. Pourquoi une telle différenciation ? Tout simplement parce que la conception du bâti ancien ne permettra tout simplement pas l’obtention de performances supplémentaires dans certains cas.

Comment s’y prendre ?

Pour atteindre des performances dignes d’un habitat passif en rénovation, vous devrez vraisemblablement faire évoluer vos installations de chauffage / d’électricité et / ou votre isolation. L’objectif ? Atteindre de meilleures performances énergétiques globales, lesquelles permettront à votre logement de passer d’une étiquette énergie mauvaise à une étiquette A, caractéristique de la maison passive.

Pour déterminer les performances actuelles de votre logement, il vous faudra mettre en évidence les points faibles de l’habitat via un audit énergétique. Après travaux, un audit de contrôle sera également effectué de sorte de jauger des évolutions et de faire évoluer l’étiquette énergie du logement.

Pour votre rénovation, pensez à :

  • Utiliser des produits certifiés passifs,
  • Installer une VMC double flux régulant le taux d’humidité,
  • Choisir des fenêtres triple vitrage,
  • Installer des émetteurs de chaleur à base d’énergies renouvelables notamment, au rendement proche des 100%,
  • Faire intervenir des professionnels certifiés RGE, spécialisés en rénovation énergétique.

N’oubliez pas qu’en la matière, des aides financières existent et vous permettent d’amortir le coût de vos travaux.


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L'équipe de Rédaction

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