L’habitat container autonome avec panneaux solaires : un choix écologique et durable

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Ces dernières années, les tendances de construction s’affirment de plus en plus. Et pour cause, là où l’esthétisme était le facteur le plus déterminant il y a quelques dizaines d’années, voici que la dimension écologique pointe (un peu tardivement) le bout de son nez. Maintenant, l’un des principaux enjeux d’une nouvelle construction est bel et bien de la transformer en habitat écologique et autonome. Il s’agit de réduire l’impact de l’habitat sur son environnement attenant, de le rendre plus performant. La maison container s’inscrit dans cette tendance déjà bien ancrée. Plus économique, plus écologique, elle est constituée de matériaux recyclés. Si on découvrait de quoi il retourne ?

Les 4 caractéristiques d’une maison container autonome

Si on vous dit “container”, vous allez penser à conteneur maritime. Et vous aurez bien raison. La maison en container est dans sa quasi-totalité constituée de containers maritimes en fin de vie, découpés, fixés entre eux puis installés sur votre terrain. Ces containers, d’une largeur moyenne de 2,40 m au sol, sont constitués d’acier Corten particulièrement résistant ainsi que de planches d’aggloméré.

Un habitat container autonome se distingue par 4 grandes caractéristiques.

  1. Conception et matériaux. La maison container autonome est constituée de matériaux recyclés, comme l’acier Corten des containers maritimes, qui offre une excellente résistance aux intempéries et à la corrosion. Ces containers peuvent être découpés et assemblés pour créer un espace modulable qui répond aux besoins de chaque projet.
  2. Équipements pour l’autonomie énergétique. De nombreux propriétaires optent pour des solutions solaires (panneaux photovoltaïques) et des batteries de stockage pour produire leur propre électricité. En complément, des systèmes de chauffage solaire passif et des technologies d’isolation renforcée permettent de minimiser les besoins énergétiques.
  3. Gestion de l’eau et des déchets. L’habitat container autonome est souvent équipé de récupérateurs d’eau de pluie pour l’usage domestique et de systèmes de traitement des eaux grises. Des toilettes sèches ou des systèmes de compostage peuvent également être intégrés, permettant une gestion écologique des déchets.
  4. Modularité et adaptabilité. Le container maritime, de par sa structure autoportante, peut être empilé jusqu’à cinq niveaux, offrant ainsi des options d’extension verticale pour des projets plus ambitieux. Grâce à cette modularité, il est possible de concevoir un habitat évolutif, avec des espaces adaptés aux besoins de chaque occupant.

Le choix du container : un indispensable en amont de la construction

Que vous réalisiez vous-même votre maison en container ou que vous fassiez appel à une entreprise spécialisée, il vous faudra sélectionner une typologie de container adaptée.

  • Le container dry traditionnel
  • Le container “flat rack” qui dispose seulement de 2 faces latérales. Cela en fait un container de choix pour la construction d’un balcon ou d’une terrasse, tout comme le conteneur “Open Top”, sans toit.

Outre leurs particularités physiques, les containers pour maison individuelle sont catégorisés en fonction de leur usure :

  • Conteneur neuf. Vous en trouverez autour de 3 500 € en premiers prix. Mais attention : construire en container neuf revient à négliger l’aspect environnemental de votre construction. Mieux vaut vous orienter vers des containers ayant déjà servi.
  • Conteneur peu usagé de classe A. Ils sont parfaitement étanches et peu abîmés.
  • Container de classe B, qui a généralement une quinzaine d’années tout au plus.
  • Container en fin de vie – le plus utilisé en construction, pour un impact environnemental encore moins important. Il faudra être attentif à son état général et à son étanchéité, mais tout cela peut être travaillé en usine.

Attendre l’autonomie énergétique avec un container

Rendre une maison container autonome implique d’installer des systèmes et équipements permettant de subvenir aux besoins énergétiques, en eau et en gestion des déchets de manière indépendante.

La première étape vers l’autonomie consiste à mettre en place une production d’énergie renouvelable. L’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit ou à proximité de la maison permet de produire l’électricité nécessaire au quotidien. En complément, un système de batteries de stockage accumule l’énergie produite en journée pour une utilisation de nuit ou par temps couvert.

Dans les régions venteuses, une petite éolienne domestique peut aussi être une solution intéressante pour diversifier la production énergétique. Afin de réduire la consommation, l’optimisation de l’isolation avec des matériaux performants, comme la laine de roche ou le liège, s’avère indispensable pour maintenir une température confortable en hiver comme en été.

Côté chauffage et refroidissement, il existe plusieurs solutions adaptées à une maison container autonome. Un poêle à bois ou à pellets offre un chauffage efficace et indépendant de l’électricité.

Les panneaux solaires thermiques, qui captent la chaleur du soleil pour chauffer l’eau, peuvent également contribuer au chauffage de la maison. Pour maximiser l’efficacité, il est recommandé d’orienter la maison de manière à tirer parti de la lumière naturelle et de favoriser la ventilation croisée en été, limitant ainsi le besoin de climatisation.

Optimiser la gestion de l’eau dans son habitat container autonome

La gestion de l’eau est également cruciale pour une maison container autonome.

Un système de récupération d’eau de pluie, composé de gouttières et de cuves de stockage, permet de capter l’eau pour un usage domestique. Pour rendre cette eau potable, il est nécessaire d’installer des filtres à charbon actif ou des purificateurs UV.

Quant aux toilettes, les toilettes sèches constituent une option idéale : elles ne nécessitent pas d’eau et permettent de produire du compost, contribuant ainsi à un mode de vie respectueux de l’environnement.

Pour le traitement des eaux usées, la phytoépuration est une technique écologique et efficace. Elle utilise des filtres naturels et des plantes pour nettoyer les eaux grises issues des douches et des éviers, permettant de les rejeter dans le sol ou de les réutiliser pour l’irrigation.

Une autre solution est l’installation d’une micro-station d’épuration, qui traite l’ensemble des eaux usées et permet un rejet conforme aux normes environnementales.

Devez-vous envisager la maison en container autonome ?

La maison en container fait partie de ces habitats alternatifs. S’ils interpellent et séduisent de prime abord, comment être bien sûr que ce soit le type de logement qu’il vous faut ? L’on peut arguer que c’est le cas si :

  • Il est important pour vous de réaliser des économies. A la construction d’une maison classique, des coûts importants viennent se greffer. Matériaux de construction notamment mais également main d’œuvre. L’avantage de la maison en container c’est son caractère économique : le container en lui-même coûte quelques milliers d’euros tout au plus (à partir de 2 000 € HT), et il vous est même possible de procéder à sa découpe et à son isolation vous-même, si le cœur vous en dit. Finalement, acquérir une maison en container peut se faire moyennant un investissement financier entre 20% et 60% inférieur à celui d’une maison traditionnelle, a minima. En auto construction, on parle même de 400 € / m², équipements inclus, 700 € pour une construction professionnelle. De plus, les coûts d’exploitation sont réduits grâce à l’autoproduction d’énergie et à la gestion autonome des ressources en eau.
  • Vous souhaitez construire au plus rapide, sans faire l’impasse sur la qualité de l’ouvrage. Du fait de sa nature, l’ossature de votre maison sera particulièrement facile à installer. Celle-ci est préconstruite en usine ! Le plus gros du travail sera de réaliser l’isolation des containers en amont. L’un dans l’autre, vous gagnez facilement plusieurs mois sur la construction de votre habitat, jusqu’à 70%. Et c’est loin d’être négligeable.
  • Vous avez à cœur d’œuvrer pour une habitation à l’impact environnemental réduit. Bien sûr, une maison neutre en carbone n’existe pas. Mais vous pouvez affirmer très concrètement votre motivation écologique en choisissant le container, un matériau déjà existant et arrivant en fin de vie. Nul besoin donc, d’extraire du métal, du bois ou de fabriquer du béton dont l’extraction est particulièrement énergivore. De plus, les installations de production d’énergie renouvelable et de gestion de l’eau permettent de diminuer l’empreinte écologique au quotidien.
  • Vous rêvez d’un habitat modulable à souhait, qui peut au besoin être démonté. Peut-être serez-vous surpris d’apprendre que le container maritime est autoportant et peut donc supporter son poids et être empilé jusqu’à 5 niveaux. C’est pourtant vrai : celui-ci s’adapte donc parfaitement à un projet de construction à étage, aussi farfelu soit-il. Bien entendu, le recours à un architecte sera obligatoire. C’est d’ailleurs le cas pour tous types d’habitats même insolites, dès lors qu’il est fixe.
  • Vous souhaitez rendre votre maison tout ou partie autonome. L’habitat container autonome répond aux besoins de ceux qui souhaitent réduire leur dépendance aux réseaux électriques et d’eau. Grâce aux technologies d’autoproduction et de stockage, il est possible de vivre de manière quasi-autonome, même dans des zones isolées.

A tous ces avantages, on ajoutera ce dernier : vous pouvez vous permettre d’envisager des prestations supplémentaires relativement facilement et surtout… à moindre coût ! Balcon, toit-terrasse… Qu’allez-vous choisir ?

Est-ce bien judicieux de réutiliser des containers ?

Une autre question pourrait être : est-ce bien sécurisant ? A première vue, le container maritime ne semble pas adapté à une construction résidentielle, notamment lorsque celle-ci comprend un ou plusieurs étages. Il s’agit après tout, de boîtes de métal. A la question de la solidité peut également s’ajouter celle de la toxicité. Qu’a servi à transporter le container durant sa vie ? Certaines substances persistent dans les parois et peuvent s’avérer nocives.

En réponses à ces interrogations, nous avancerons ce qui suit :

  • Les containers sont constitués de sorte à résister à des températures extrêmes et notamment jusqu’à -30°C. Ils sont également anti-corrosifs, un atout en termes de longévité.
  • Le sol des containers est conçu pour supporter jusqu’à 300 kg/m² et est donc tout à fait solide.
  • Ils répondent à une norme ISO stricte et sont toujours des containers “DRY” c’est à dire ayant été utilisés pour le transport de denrées sèches et non polluantes. Ils s’adaptent donc parfaitement à un usage domestique.

Nous espérons avoir répondu à vos interrogations concernant la maison en container. Il est certain qu’il s’agit d’un type d’habitat attractif et actuel. Allez-vous vous laisser tenter ? Il est peut-être encore temps de songer à faire évoluer votre projet de construction en ce sens.

L'équipe de Rédaction

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